V. Achille et la tortue



Achille et la Tortue 
Takeshi Kitano 


2010 est l'année Beat Takeshi. Outre la sortie de son film, une rétrospective lui est consacré à Beaubourg, ainsi qu'une exposition à la Fondation Cartier. On sent que le cinéaste continue son introspection. Après Glory to the filmmaker et Takeshi's, Kitano continue en se posant dans sa condition de peintre.
D'ailleurs, nous pouvons nous poser la même question. Sans être Gosse de peintre, j'ai adoré l'exposition. Je suis une grande enfant... et quand on me propose de faire des dessins, de regarder du théâtre Edo No, des photos de Beat Takeshi costumé, de résoudre des casses têtes et de peindre des dinosaures : j'A-DO-RE ! Mais quand je vois l'ensemble des installations deux fois plus grandes qu'un homme, avec des technologies avancées, je me dis que Kitano se fout un peu de ma gueule. 
On peut aussi penser à Jeff Koons, dont les oeuvres sont crées par autrui. Quand je vais visiter la rétrospective d'un artiste, c'est pour voir ce qu'il crée, et non ce qu'il peut avoir imaginé. Moi aussi j'ai une imagination débordante : il manque du temps, des moyens, de l'espace. Bref, j'aurais bien voulu voir quelques croquis signés, des ébauches de dessins, des scénarii : de l'authentique

Revenons au film.
 Fils unique d’un riche collectionneur d’art, Machisu révèle un talent précoce pour la peinture. Encouragé par ses proches, il peint en toutes circonstances. Mais le malheur met un terme à la vie privilégiée de l’enfant. Quelques années plus tard, le jeune homme pauvre et solitaire parvient à intégrer une école d’art. Il essuie les critiques sévères d’un marchand d’art mais le soutien indéfectible de Sachiko, une jeune employée qu’il épouse, l’encourage à persister dans sa voie. Arrivé à 50 ans, Machisu n’a toujours pas vendu une toile. Il reste néanmoins dévoué à son art. Avide de reconnaissance, Machisu, tel Achille, arrivera-t-il à dépasser la tortue ? (Allociné)
 De la recherche, c'est un peu ce qui m'a manqué dans ce film. L'intrigue est simple mais bien ficelé. Seulement, on se demande perpétuellement ce qui fait l'essence du film.C'est sur que ce film n'a pas été fait pour le public. Nous ne sommes pas transportés dès les premières minutes du film. Nous ne sommes pas emportés dans une quelconque réfléxion. Alors  POUR-QUOI?

Ce film n'est pas mauvais. Ce film n'est pas bon.
J'attendais du grand Kitano. Et malgré tout, on lui pardonne une troisième fois ses faiblesses.
Après tout n'est ce pas son année ?


Bande son : OST - Paprika 
NB : 2010, l'année du tigre !  

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